Dans le cadre de l’Article 51 et du déploiement de SÉSAME en Ile-de-France, plusieurs centres de santé ont adopté ce modèle d’organisation. A l’occasion du 63ème Congrès National des Centres de Santé, une table-ronde dédiée à la santé mentale a permis de faire le point sur cette mise en œuvre aux côtés d’autres porteurs de projet.
Les 10 et 11 octobre 2024, la Fédération nationale des centres de santé (FNCS) tenait son congrès annuel sur le thème « Les centres de santé en (r)évolution permanente » et organisait une table-ronde dédiée à la santé mentale.
Dans son propos introductif, le Dr Hélène Colombani, médecin généraliste au centre municipal de Nanterre et présidente de la FNCS, a rappelé l’importance du sujet et les enjeux auxquels font face les médecins généralistes :
- Environ 1/3 des patients de médecine générale ont un problème de santé mentale.
- Près de 13% des consultations chez un généraliste sont liées aux seuls troubles dépressifs et anxieux.
- 72% des généralistes prennent en charge au moins un patient dépressif chaque semaine.
- 75% des premières consultations pour trouble psychiatrique se font en médecine générale en France.
« Le défaut d’accès aux soins, les inégalités territoriales et cloisonnements divers sont responsables de pertes de chance importantes pour les patients mais aussi pour leurs proches. Le déficit persistant de coopération avec la psychiatrie comme la saturation des centres médico-psychologiques sont autant de facteurs qui altèrent les prises en charge. »
Dr Hélène Colombani
Médecin généraliste, présidente de la FNCS
Comment améliorer la prise en charge des patients ? Quels dispositifs, nationaux ou locaux, destinés à y répondre ?
La table-ronde a permis de faire le point sur des dispositifs qui constituent autant d'appuis spécifiques pour les soins primaires dans la prise en charge ou l'accompagnement des problématiques de santé mentale rencontrées en consultation.
Le Pr Christine Passerieux, psychiatre à l’Université Versailles-Saint-Quentin (Université Paris-Saclay), et ancienne cheffe du Pôle psychiatrie et santé mentale au Centre hospitalier de Versailles, a présenté le modèle SÉSAME aux côtés du Dr Marie Pénicaud, médecin généraliste au Centre municipal de santé d’Argenteuil venue apporter son retour d’expérience.
Bérengère Tranakidis, cheffe de projet Microstructures Addiction au sein de l’association Proses, est venue présenter le dispositif Equip’Addict qui entre en phase de pré-généralisation dans le cadre d’un Article 51 et propose d’accompagner les médecins généralistes dans la prise en charge des situations de précarité et d’addiction.
David Martinelli, médiateur de santé pair, et Léa Travers, infirmière, ont exposé les ambitions de la Plateforme de réhabilitation Réh'Inspir.
Christian Rossignol, délégué régional de l'Unafam, est venu partager son expérience au sein de la cellule de veille d'un Conseil local de santé mentale, dispositif de concertation et de coordination entre les acteurs d’un territoire pour identifier les besoins de prises en charge et les solutions d’accompagnement.
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